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Pierre Reb – Mars 2023

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COUVERTURE COZE

Chaque mois, Coze invite un artiste local à réaliser la couverture du magazine. Dans le cadre des Hopl’Awards, le public est amené à voter pour sa couv’ favorite.

La couverture du numéro de mars 2023 a été réalisée par Pierre Reb

Pierre se présente comme un artiste. Il nous explique que ce choix de vocabulaire n’a pas toujours été évident. Au départ il se disait peintre, mais l’on comprenait souvent peintre en bâtiment. Ensuite il s’est défini architecte, car il l’est, mais ça ne collait pas vraiment à la globalité de son travail ni à ses aspirations. Ce sera donc: Pierre Reb, 37 ans, artiste, multitâches. Au-delà du cheminement sur le vocabulaire à utiliser, Pierre c’est avant tout un cheminement de vie, entre les rencontres et les voyages. Des étapes qui font ce qu’il est aujourd’hui.

Issu du bassin houiller lorrain, Pierre grandit entre Sarreguemines et Saint-Avold. C’est lors d’un voyage vers l’Italie avec ses parents aux alentours de ses 12 ans qu’il se retrouve ébahi face aux graffitis qu’il découvre sur sa route, et notamment en Suisse. Il découvre ensuite tout cet univers à travers différents supports comme le film 187 code meurtre, le magazine Radikal ou encore un livre du CDI s’intitulant Un tag pour Lisa dans lequel un jeune homme réalise un tag pour la fille dont il est amoureux. Ce qui ne manqua pas de donner des idées à Pierre! Il découvre ensuite les outils ; les marqueurs conté, pique quelques bombes de peinture dans un magasin et aussi chez sa grand-mère – c’est d’ailleurs grâce à ces bombes utilisées par sa grand-mère lors des fêtes de fin d’année qu’il découvre le chrome et son pouvoir couvrant, merci mamie !

Le graffiti devient une véritable passion pour Pierre, sans pour autant jamais imaginer pouvoir vivre de son art. Plutôt bon élève à l’école, il poursuit sa scolarité, décroche un bac économique et social et part ensuite à Metz pour faire les Beaux-Arts. Une formation dans laquelle il ne reste que deux ans, ne se sentant pas coller aux attendus. Il découvre ensuite Strasbourg et intègre l’ENSAS, l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg. Fasciné par l’architecture, à l’aise avec le dessin et ayant déjà travaillé sur plusieurs chantiers pendant sa jeunesse, cette formation semble correspondre en tous points à Pierre. Diplôme en poche, il devient architecte, à son compte durant deux ans puis salarié. Après trois ans, il ne se retrouve pas dans ce travail, trop chronophage et mal reconnu, et préfère laisser l’architecture de côté. C’est alors que l’un de ses amis lui propose de le former au tatouage.

Aujourd’hui, Pierre dispatche donc son temps entre la peinture, le tatouage et sa vie sociale. Un équilibre qui lui convient plutôt bien et qui lui apporte quelque chose d’assez inestimable: la liberté de jouir de son temps comme il l’entend.

Le tatouage lui apporte un aspect social important dans son travail. Toujours au contact des clients, il faut com- prendre leurs attentes en proposant un dessin dans lequel sa patte est présente. Il y a une grande diversité, même si le sujet de départ est similaire pour deux clients, le rendu final sera toujours différent en fonction de la personne, de sa personnalité, de l’endroit du corps, de sa morphologie ou encore du type de peau. Le tatouage a aussi permis à Pierre de vivre des expériences marquantes : il a notam- ment tatoué son grand-père et les grands-pères de ses amis. Des moments d’échanges véritables mais aussi de fierté de poser son dessin sur le bras d’un ancien marin parmi bien d’autres tatouages venant d’un autre temps.

Côté peinture, Pierre réalise quelques commandes, comme par exemple pour la dernière édition du festival Colors. Il a réalisé un dessin stéréoscopique des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg aux Ateliers Éclairés.

Il travaille aussi sur deux à trois grandes toiles par an. Il les fait principalement pour lui, sans but de vente, ce qui lui offre là encore une grande liberté. Souvent, elles sont inspirées de ses carnets de croquis qui regorgent de dessins aux techniques diverses. Le crayon, le stylo bic, le collage ou la peinture servent de médium pour donner vie à une sorte de journal intime illustré dans lequel on découvre les voyages de Pierre. Les bâtiments de villes comme New-York, Marbella, Séville, Nantes ou Utrecht prennent vie dans ses pages. Tantôt les façades et rues sont accompagnées de bribes de phrases entendues ou de mots marquants, tantôt de végétations ou de corps. De ses carnets transpirent les moments des voyages de Pierre mais aussi les moments de sa vie. Les formations qu’il a reçues se superposent, entre dessin académique, dessin technique et univers du tatouage. Un savant mélange d’images, de mots, d’associations d’idées et de techniques qui donnent à voir une poésie certaine dans laquelle, si l’on observe bien, des clins d’œil peuvent se cacher.

TEST DU TAC AU TAC 
1 – Ton plat alsacien favori ? Le baeckeofje
2 – L’endroit en Alsace où boire un verre ? L’Adamson pub
3 – Ton endroit culturel alsacien préféré ? La Laiterie
4 – Ta musique du moment ? Sniffle party – all the snows is gone
5 – Le film qu’il faut voir ? 187 code meurtre



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